Emailler :V. Parsemer quelque chose de détails qui en rompent la monotonie (larousse)

La technique moderne de la grisaille : l’opale blanc

La technique moderne de la grisaille : l’opale blanc

(la pièce présenté ci-dessus est une œuvre d’Andreu Vilasis. (Technique mixte de grisaille moderne + émaux transparents + paillons d’argent + vitrificables)

Nous avons vu dans un précédent article que la grisaille, cette technique qui consiste à déposer un émail monochrome clair sur un fond obscur était anciennement réalisée avec du blanc de Limoges (un vitrificable contenant plus d’oxyde que de verre et qui se mélange à une huile. L’application ressemble ainsi plus à celle de la peinture à l’huile qu’à celle de l’émail. Pour plus d’info, lire l’article sur la grisaille au blanc de Limoges).

Une nouvelle technique fut inventée au 20ième siècle par Andreu Vilasis après des recherches pour améliorer la technique de la grisaille. Cette technique est pour le coup plus proche de l’émail. Un opale, généralement blanc est humidifié à l’eau distillée et déposé sur un fond (un bleu foncé donnera un opale légèrement bleuté, un fond de fondant sur cuivre donnera un ton plus rosé). Plus les couches seront épaisses, plus l’opale sera blanc. Cette technique permet d’obtenir des dégradés comme pour le blanc de Limoges. La différence fondamentale entre le blanc de Limoges et la grisaille à l’opale c’est que, plus on cuit un opale plus il devient blanc (voir l’article sur le sujet de la grisaille au blanc de Limoges ici). Alors que, plus on cuit un blanc de Limoges, plus il s’évanouit et tend à disparaître. Il faut faire donc très attention avec la grisaille à l’opale car une sur-cuisson tend à rendre la pièce entièrement blanche. C’est aussi pourquoi il est conseillé de commencer la déposer de l’opale dans les zones qui seront les plus blanches et qui subiront le plus de cuisson pour ne pas blanchir trop les zones qui nécessitent un dégradé.

Donc ici, pas besoin de réfléchir à quelle huile mettre, pas besoin de faire brûler les graisses avant d’enfourner, simplement faire sécher l’émail avant cuisson et faire plusieurs couches et cuissons pour augmenter les dégradés. Andreu Vilasis a beaucoup utilisé cette technique dans son travail.

Voici quelques pièces à lui (trouvées sur son site) :

andreuVilasis-piece2

Je ne sais pas si d’autres émailleurs utilisent cette technique. Je crois qu’Andreu a un frère sur Barcelone qui utilisent aussi cette technique : Francesc Vilasis-Capalleja. Son site web est ici.

francescVilasis_piece1

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2 Réponses

  1. LEBAR Fabrice dit :

    Je vous remercie de la générosité de partager de vos informations.
    Sculpteur /fondeur d’art, Je souhaite réaliser une petite série de pièces émaillés.
    Pourriez-vous me conseiller sur le bronze utilisé et sa composition, (Titre).
    Sachant que ma technique de fonte est la cire perdue.
    Je vous rendrais les observations et informations que je serais à même de pouvoir observer.

    Bien cordialement.

    Fabrice Lebar

    • Emilie dit :

      Bonjour Fabrice,
      Malheureusement, je ne peux pas vous renseigner pour le moment sur le bronze.
      Les essais que j’ai réalisé ont été infructueux. L’émail a sauté en partie mais je ne connaissais pas le titre du dit-bronze.
      Le mieux c’est de faire des tests pour chaque couleur. Certaines tiennent mieux que d’autres apparemment.
      Je n’ai pas investigué dans cette voie pour le moment. Pas eu le temps.
      Si vous avancez sur la question, n’hésitez pas à me faire un retour. Je serai ravie d’en apprendre plus.

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